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Je détestais me relire. Jusqu'à maintenant.

210 mots sur l'art de la pratique et l'écart créatif.

Le pire, c’est de devoir se relire.


Surtout quand on débute.


On écrit pour faire comme les créateurs qu’on aime. Pour devenir comme eux, au moins un tout petit peu. Et puis quand nos yeux scannent nos écrits, ils saignent. Ils pleurent. Ils crient.


Dieu que c’est mauvais.


On mesure à l’oeil la distance qui nous séparent de ceux qu’on admire. Et c’est normal, c’est ce qu’on appelle l’écart créatif. A savoir l’espacement entre notre bon goût - qui est au sommet, puisque si on se lance dans une nouvelle aventure de création, c’est parce qu’on sait reconnaître ce qui est bon et ce qui est mauvais - et notre compétence réelle - qui est au niveau de la mer.


Connaître la notion d’écart créatif, savoir que cet écart est normal et que tout le monde l’a vécu à un moment ou un autre, permet de ne pas se décourager. Et de continuer de pratiquer, seule façon de réduire cet écart créatif.


Et bien aujourd’hui, je me suis relu. Une page de vente. Et après 5 ans et 2 mois de pratique quotidienne, pour la 1re fois, mes yeux ont été charmés par ce qu’ils ont vu.


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