
Quand je travaillais en entreprise, tout le monde était à la recherche de la dernière technique de digital marketing, du dernier hack glané sur un site obscur, pour augmenter le trafic et les ventes de différents sites.
De mon côté, je peaufinais le superpouvoir qui se tenait au bout de mes phalanges: l'écriture web. Comment ? En racontant des histoires.
Encore stagiaire, l'une de mes missions était d'exploser les visiteurs mensuels d'un agenda culturel horriblement ennuyeux.
Se contentant de réécrire en masse les événements régionaux, c'était déjà un miracle que ce site réussissent à attirer 150'000 visiteurs mensuels.
Pour mener ma mission à bien, j'ai utilisé la technique la plus vieille de l'humanité. J'ai raconté des histoires d'artistes, d'événements passés et d'anecdotes culturelles croustillantes.
Résultat ? 520'000 visiteurs après 7 mois seulement. Sans SEO, sans black hat, sans Google Display.
Vous me direz: tous les blogs de marketing chantent à tue-tête les louanges du storytelling. Rien de nouveau.
Mais qui vous montre concrètement comment faire pour rendre vos histoires (pro ou privées) plus passionnantes que "How Do I Get Away With Murder ?" (si vous n'avez pas encore vu cette série, vous manquez une masterclass de teasing et de curiosité.)
Personne.
Jusqu'à maintenant.
Dans ce guide, assez long, il est vrai, vous saurez comment raconter de bonnes histoires. Le genre d'histoires qui créent un lien de confiance immédiat (or, qu'est-ce qui tue le plus vos ventes que la défiance ?
Attention: comme vous le verrez, il ne suffit pas de raconter une histoire pour qu'elle soit bonne.
Loin de là.
Ce qu'il faut, c'est ajouter assez de détails scéniques, impliquer assez de sens, créer assez de métaphores pour que votre interlocuteur vive l'histoire sans même l'avoir vécue.
Raconter une histoire sans la rendre palpitante revient à lire un tableau périodique: un bon somnifère, mais vous ne vendrez pas plus grâce à elle.
Au contraire..
C'est pourquoi on verra les trois éléments essentiels à une bonne histoire dans le 1er chapitre.
Si vous êtes du genre à donner trop de détails et à perdre l'attention de vos collègues quand vous racontez votre week-end, le 2ème chapitre est fait pour vous ! J'y détaille la structure de vos histoires préférées.
Ensuite, on verra comment transformer un récit plat en un récit dramatique qui sortiront les yeux de vos interlocuteurs de leur orbite.
Enfin, on terminera par quelques petites astuces pour être certain que vos lecteurs ou interlocuteurs se mettent à votre place et vivent exactement les mêmes émotions que vous avez vécues.
A la fin de cet article fleuve mais unique en son genre (j'aurais pu le vendre sous forme d'ebook), vous deviendrez le Stephen King du biz.
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Chapitre premier | Les trois éléments indispensables pour créer une histoire à faire tomber les mâchoires au sol de stupéfaction
“On m’a demandé de faire un discours. Je vous signale tout de suite Mesdames et Messieurs que je vais parler pour ne rien dire.
Je sais...
Vous pensez: s’il n’a rien à dire, il ferait mieux de se taire.
C’est trop facile !
C’est trop facile… Vous voudriez que je fasse comme tous ceux qui n’ont rien à dire et qui le gardent pour eux ? Eh bien non Mesdames et Messieurs ! Moi, quand je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache.
Je veux en faire profiter les autres et si, vous-mêmes, Mesdames et Messieurs, vous n’avez rien à dire, et bien on en parle !
On en discute. Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais me direz-vous: si nous parlons pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ? Ben de rien !
De rien, car rien ce n’est pas rien. La preuve, c’est qu’on peut le soustraire.
Rien moins rien égale moins que rien.
Alors si on peut trouver moins que rien c’est que rien vaut déjà quelque chose.
On peut acheter quelque chose avec rien.
En le multipliant.
Bon… une fois rien, c’est rien. Deux fois rien, ce n’est pas beaucoup… D’accord. Mais trois fois rien… Pour trois fois rien on peut déjà acheter quelque chose.
Et pour pas cher !
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien… Rien fois rien égal rien, trois fois trois égal neuf… ça fait rien de neuf !”
Raymond Devos.
Je commence le tout premier chapitre de cet article fleuve par cet extrait parce qu’on a souvent tendance à confondre sketch et histoire.
On considère les