Voici ce que j'ai appris après avoir écrit 20 pages de vente en 2 mois.

Quand vous quittez votre machine à écrire, vous quittez votre mitraillette et les rats commencent à rappliquer.
Je me lève de ma chaise. Je ne sens plus mes fesses. Mon corps est une vague qui menace de s'échouer contre un rocher.
Le point final d'une page de vente me fait à chaque fois l'effet d'une déflagration.
Je ressens un grand vide intérieur.
Comme un don de sang où l'infirmière vous aurait pompé tout votre liquide vital au lieu du demi litre prévu.
Tout ce que j'avais dans les tripes et dans le cerveau a été transféré sur le papier.
Cette fois, c'est encore pire, puisque c'est la 20e page de vente que je termine en 2 mois seulement.
J'ai commencé ce marathon quelques mois après m'être jeté dans le grand bain de l'indépendance. C'était la mi-octobre.
Demain, c'est déjà Noël. Dehors, je crois qu'on se les caille mais ça fait un bout de temps que je n'y ai pas mis le nez. Il pourrait faire 30 degrés que je ne m'en apercevrais même pas.
Ecrire pour vendre est l'exercice le plus difficile que je connaisse. Plus difficile que de conduire 17 heures d'affilée, donner une présentation en allemand après avoir passé la nuit à picoler ou encore manger un burger d'1 kg en 11 minutes.
Je ne suis pas de ceux qui vous feront croire que j'ai trouvé une méthode pour écrire facilement un texte vendeur fonctionnant à tous les coups.
Mais j'ai compris un truc qui permet d'accélérer la rédaction tout en la rendant plus agréable. Et à la fin vous avez un texte plus vendeur que ceux de vos concurrents dans 99% des cas.
Et ce n'est pas rien.
Le secret d'un bon copywriting réside dans la réécriture.
Bien sûr, il faut potasser le sujet pour ne pas dire n'importe quoi. Il faut aussi trouver la Grande Idée que vos concurrents n'ont pas eue.
Surtout, pour créer un texte vendeur, il faut le rédiger 3x.
Dit comme ça, ça paraît laborieux. Pour la plupart des gens, copywriters inclus, c'est déjà assez pénible d'écrire une version.
Alors 3 versions ? L'horreur.
En réalité, comme chaque écriture a un but très précis, la plume est fluide et les mots viennent tout seuls.
On me demande souvent comment faire quand on n'arrive pas à trouver les mots justes.
La vérité c'est que le syndrome de la page blanche n'existe pas.
Quand vos phalanges sont paralysées, c'est la peur qui vous bloque. La peur de ne pas écrire le texte ultime.
Le 1er jet est toujours nul. Et ce serait une erreur que d'essayer de le rendre parfait.
Un texte de vente est un brise-glace. Pour que votre navire fende la banquise, vous devez dessiner une étrave à angle aigu, puis renforcer la coque et enfin lui donner assez de puissance.
La 1re écriture est pour vous.
La 1re écriture consiste à expliquer à vous-même, et rien qu'à vous, le sujet traité.
C'est une chose que de s'informer sur une problématique. C'en est une autre que de réussir à l'expliquer clairement et simplement.
Posez-vous les questions suivantes...
Quelle est l’opportunité à ne pas manquer ?
Quel est le plus grand bénéfice ?
Quel est le problème que les autres n’ont pas identifié ?
Quel est le mécanisme unique du produit ou du service et comment fonctionne-t-il ?
Quelle est la légitimité de l’auteur du texte ?
Quelles sont les modalités de l’offre ?
Pourquoi le lecteur doit passer à l’action maintenant et pas après ?
Ne vous préoccupez pas du style, de la 1re phrase, de l'accroche, du titre ou du sous-titre. Ni même de la grammaire, de l'orthographe ou de la mise en page.
Personne ne lira votre 1er jet à part vous. Quand vous acceptez que le 1er jet est toujours faible, vous vous libérez d’un poids important.
Ne vous mettez aucune pression. Il s'agit juste de comprendre. De voir si vous arrivez à expliquer.
La 2e écriture est pour le lecteur.
Vous arrivez à construire votre argumentaire ? Bien, il est temps de lui donner un peu de sex appeal.
Là, vous avez un texte rationnel. Mais le rationnel n'excite personne. Les stripteaseurs ne sont pas déguisés en comptable ou en ingénieurs, mais en pompiers.