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Le copywriting: une écologie de l'esprit.



Jeudi, 8h33. Je me rends au drive-in, non pas du McDo, mais de l'hôpital d'Yverdon-les-Bains, pour y effectuer un test PCR en prévision d'un vol, le samedi.

Pour monter dans l'oiseau de fer, il faut présenter un test négatif de 48 heures ou moins. Et comme le labo en question envoient les résultats au bout de 24 à 48 heures, je me suis dit que jeudi matin, c'était un bon moment.


Première surprise: après 4 heures seulement, je reçois le résultat.


Bon, le samedi, je me rends tout enthousiaste à l'aéroport de Cointrin, à Genève, avec ma femme.


Direction le soleil, enfin.


Au moment du check-in, on glisse nos passeports et un: "vous voulez le test PCR" ?


Une voix plus robotique qu'un lecteur de texte en ligne nous répond par l'affirmative.


Il inspecte ma feuille avec la même concentration bizarre que mon ancienne prof de math corrigeant mon examen d'algèbre. S'il avait eu un stylo rouge entre les doigts, le salaud aurait tout biffé.


"Euh... ça va pas être possible" qu'il me lance.


Sans sourciller, il m'explique que mon test est passé de date.


Il a plus de 48 heures.

Vous savez combien il en a ? 50.


50 putain d'heures au lieu de 48.


Pareil pour celui de ma femme.


J'ai beau lui expliquer que le labo m'a dit que la validité du test commence dès la réception des résultats, rien n'y fait.


Je lui montre par A + B que si c'est 48 heures dès le prélèvement et qu'ils ne me garantissent des résultats qu'en 48 heures, je risque de venir à l'aéroport sans mon certificat.


Le shérif des airs est intraitable et il en est fier.


Ma femme est enceinte, elle ne pourra plus prendre l'avion cette année et ça fait presqu'une année qu'elle n'a pas vu sa famille à cause de ce foutu Covid. Et moi que je ne prends pas de vacances.


Pas son problème. Il est là pour appliquer les règles. Et les faire respecter.


Oui chef !


Têtes baissées, l'heure du check-in dépassée, on se résout à perdre les 2x500€ du billet et nos vacances en sus.


Jusqu'à ce que ma femme ait la brillante idée de demander au mec du guichet d'à côté.


Stupéfait, il nous répond que 48 heures, en gros, ça veut dire 2 jours. Pour les avions décollant le samedi, ça signifie que le test peut être effectué jeudi ou vendredi.


Sinon, effectivement, on ne s'en sortirait pas. Quid des retards d'avion ? Est-ce l'heure du check-in ou du départ qui fait foi ?

Plein de questions, aucune réponse.


Mille excuses en prime. C'est déjà ça.


Le mec qui nous a refusé passe un sale quart d'heure.


Je ne peux pas m'empêcher d'en rajouter. Une bonne couche. Sang chaud méditerranéen oblige.


Dommage de ne pas avoir retenu son nom. Je lui aurais offert ma collection de livres sur le copywriting.

Et je lui aurais appris à parler de manière CLAIRE, en donnant des directions PRECISES, exactement comme le fait un bon copywriter.


C'est vraiment un exercice d'humilité extrême que de se mettre à la place de l'autre, comprendre ses besoins et formuler une offre pour qu'elle soit désirable et claire.


Et de vérifier si tout fonctionne comme on l'a promis.


Tout le monde devrait le faire au moins une fois.


J'aime profondément mon métier et, depuis cet épisode, je suis plus convaincu que jamais que le marketing peut sauver le monde.


Loris,

Copywriting français.

 

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